Au cours des dix dernières années, les ventes de produits phytosanitaires présentant un potentiel de risque particulier et autorisés dans l’agriculture conventionnelle ont diminué de 35 %. Mais cette évolution réjouissante ne s’observe pas pour les produits phytosanitaires présentant un potentiel de risque particulier autorisés en bio. Dans cette catégorie de produits, qui inclut notamment les produits à base de cuivre, les ventes sont restées stables.
Hausse des ventes de pesticides bio
En 2019, les produits à base de cuivre représentaient 34% des produits vendus présentant un potentiel de risque particulier. Pour les produits phytosanitaires autorisés dans l’agriculture conventionnelle, la part des substances avec un profil de risque particulier s’élevait à 11 % des ventes. La statistique des ventes est publiée par l’Office fédéral de l’agriculture.
2010 (t subst. act.) | 2019 (t subst. act.) | Différence (%) | |
PPh bio | 542.4 | 927.4 | |
PPh bio présentant un potentiel de risque particulier (cuivre) | 71.2 | 71.6 | + 0.6 % |
PPh bio total | 613.6 | 999 | + 63 % |
PPh conv. | 1379.1 | 866.0 | |
PPh conv. présentant un potentiel de risque particulier | 215.6 | 140.8 | – 35 % |
PPh conv. total | 1594.7 | 1006.8 | – 37 % |
Après avoir totalisé 1594 tonnes en 2010, les ventes de substances actives destinées à l’agriculture conventionnelle ne représentaient plus qu’un volume de 1005 tonnes en 2019, soit une contraction de 37 %. En ce qui concerne les substances actives autorisées dans le bio, le volume des ventes s’est accru, passant de 613 tonnes en 2010 à 866 tonnes en 2019.
La Confédération a présenté cette évolution dans un graphique en élargissant quelque peu la période considérée. Les années prises en compte sont celles de 2008 à 2019. Selon cette perspective, la baisse du volume des ventes des substances actives autorisées dans l’agriculture conventionnelle atteint plus de 40 %.

Nouvelles substances actives nécessaires
La statistique des ventes de l’Office fédéral de l’agriculture montre que les risques découlant en particulier des substances actives autorisées dans l’agriculture conventionnelle diminuent. La statistique souligne en parallèle que les agriculteurs restent tributaires des produits phytosanitaires pour protéger leurs cultures. Le but de l’industrie est de diminuer encore de potentiels risques pour l’environnement. Cela signifie qu’il faut poursuivre les travaux de recherche et autoriser de nouvelles substances actives innovantes, qui ont une action ciblée et qui sont sûres. Un blocage des autorisations est par conséquent contre-productif.